Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Thursday, February 3, 2011

Paradoxes

Maintenant que le gouvernement de transition est bien en place et qu'il s'est enfin mis au travail, il importe de s'interroger justement sur la nature de ce travail et, surtout, de lever certains malentendus. Ce qui pourrait, voire même devrait, être évident ne l'est pas nécessairement, y compris pour le gouvernement même, mais, en tout cas, certainement pas pour le bon peuple.
Un gouvernement de transition a pour première fonction d'assurer la transition en question, de la préparer et de la gérer tout en gérant les affaires courantes. Or, le gouvernement est aussi submergé d'interpellations et de revendications de toutes parts. Les dossiers brûlants ne se comptent plus et les concernés sont plus impatients les uns que les autres. Mon dernier souhait est de me retrouver à la place de l'un de ces ministres de (mauvaise) fortune en ce moment. J'imagine que cela ne doit pas être évident, mais le gouvernement doit avoir le courage de dire à tous ces gens qu'il n'est pas là pour réformer l'économie, le système éducatif ou le secteur de la santé, qu'il n'est ni habilité ni mandaté pour le faire. La moindre de ces entreprises est des plus gigantesques qui demande une vision, des moyens, du temps (beaucoup de moyens et beaucoup de temps) et une légitimité. Le gouvernement actuel n'a rien de tout cela. D'ailleurs, l'un des autres paradoxes et non des moindres, face à ses urgences, c'est qu'on est acculé à attendre que soit réglée la question du régime politique avant de s'attaquer à toutes ces urgences. Entre temps, on ne peut qu'espérer que ce règlement se fera de la manière la plus adéquate et la plus rapide et qu'il amènera au pouvoir un groupement qui soit vraiment représentatif et en même temps suffisamment cohérent pour avoir un programme de gouvernement conséquent. Vu l'état actuel des choses, rien n'est moins certain.
Résoudre de tels paradoxes et lever les malentendus qui en découlent requiert beaucoup de courage et d'honnêteté politiques. A se demander qui les a, non seulement parmi ceux qui sont au gouvernement, mais également chez les autres.

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