Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Tuesday, March 8, 2011

Faut-il se réjouir de la dissolution de la police politique ?

La question peut paraître déplacée à voir la satisfaction générale suscitée par l'annonce de cette décision et quand on sait qu'il s'agissait là de l'une des principales revendications de la rue et des milieux de l'opposition au cours des récentes semaines. Satisfaction et revendication légitimes, compte tenu des atrocités que cet appareil a commises à l'encontre de bien des centaines, voire des milliers de tunisiens au fil des décennies, déjà sous le règne de Bourguiba (y compris à une époque où l'actuel premier ministre était directeur de la sûreté puis ministre de l'intérieur, faut-il l'oublier ?), ensuite pendant celui de Ben Ali ? Des vies entières ont été brisées au propre et au figuré, le plus souvent pour une simple profession de foi, le plus élémentaire des délits d'opinion, les "coupables" n'ayant rien fait d'autre qu'exprimer leur pensée sur la situation du pays ou sur le compte de ceux qui le gouvernent, rarement pour des actes et si acte il y avait, cela ne dépassait guère la participation à une réunion secrète parce qu'il était hors de question d'essayer de se réunir en public pour parler politique ou la distribution de tracts parce qu'il  était impossible de publier un journal ou de s'exprimer dans l'un de ceux qui existaient déjà. Des carrières ont été brisées, des familles éparpillées et leurs membres harcelés même quand on n'avait rien à leur reprocher à part leurs liens de parenté avec "les lépreux"...