Contrairement à la locution bien connue, et le plus grave, c'est que c'est littéralement le cas "au sens propre" comme on a malheureusement pu le constater au cours des deux à trois derniers jours à Sidi Bouzid, à Gafsa, à Kebili et au Kef (j'espère seulement que cette sinistre série noire va s'arrêter là). En d'autres termes, il est des choses qui doivent être entreprises dès aujourd'hui et que l'on aurait tort de remettre au lendemain.
Précision
Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.
Sunday, February 6, 2011
Ce n'est pas trop tôt !
Le gouvernement semble avoir enfin compris qui vient par la voix de son ministre de l'intérieur de proclamer le "gel" du parti de l'ancien régime "en attendant la soumission d'une demande de dissolution aux autorités". Je présume que cette formule est imposée par le souci de rester dans la légalité. Mais, le message n'en est pas moins clair. On aura donc enfin compris le degré de nuisance que pouvait impliquer la persistance de cette organisation d'un autre âge. Il aura fallu pour y arriver davantage de morts et de blessés et beaucoup de dégâts, de tensions et d'émotions qu'on aurait pu éviter. N'empêche, mieux vaut tard que jamais. J'espère seulement qu'on va, dans la foulée, procéder à la purge dont je parlais tantôt, qu'on en finisse avec les soubresauts et les émotions fortes à grande échelle et qu'on puisse attaquer les dossiers en attente pour de bon et permettre aux gens de retourner à la vie normale même en restant sur le qui vive.
Indésirables
Il y a quelques jours, le gouvernement de transition remplaçait l'ensemble des gouverneurs. Citoyen expatrié passablement informé, j'y vis une heureuse décision et un premier pas vers le renouvèlement des structures intermédiaires de gouvernement ou, du moins, l'éviction des représentants de l'ancien régime au sein de ces structures. Or, depuis deux jours, des incidents graves nous sont rapportés de différentes régions du pays qui incluent à chaque fois des protestations violentes de la part des masses qui attaquent des bâtiments publics, les saccagent et y mettent le feu. Les forces de l'ordre ripostent pour leur part de manière non moins violente et il s'en est souvent suivi morts d'hommes et blessures graves. La plupart de ces incidents semblent motivés par le mécontentement de la population suite à la nomination de tel ou tel gouverneur.
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