Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Friday, January 14, 2011

La suite ?

L'annonce de monsieur Ghannouchi soulève plus d'une interrogation.
D'abord, il parle d'"incapacité provisoire" du président de la république à assumer ses fonctions et déclare en conséquence assumer lui-même ces charges à titre provisoire. Qu'est-ce que cela signifie ?
Provisoire jusqu'à quand ? En attendant quoi ?
Monsieur Ben Ali dont on dit qu'il a déjà quitté le pays, a-t-il quitté le pouvoir ou non ?

Promesses et... cartouches

La première des promesses de Monsieur Ben Ali hier, c'était de faire cesser les tirs "de cartouches" et de déclarer la liberté de manifestation. Or, aujourd'hui, les manifestations n'ayant pas cessé, on n'a pas trouvé mieux que de continuer à les réprimer dans le sang. Cela veut dire de deux choses l'une : soit que ces promesses n'étaient rien d'autre que de nouveaux mensonges et qu'on n'a aucune raison de croire celles-là comme toutes autres mesures qu'on a annoncées depuis ou qu'on pourrait annoncer, soit qu'il y a désormais d'autres centres de pouvoir qui n'obéissent plus au chef de l'état, de sorte qu'il ne maîtrise plus le pays et ne dispose plus du pouvoir nécessaire pour mettre en œuvre ses propres décisions et politiques, s'il en a. Dans un cas comme dans l'autre, on ne peut s'en remettre à lui pour déterminer l'avenir immédiat du pays et pour mettre en oeuvre un quelconque programme de transition.

A propos d'un discours

C'est le deuxième du genre en l'espace de quelques jours, celui-ci intervenant presque un mois jour pour jour et un chiffre indéterminé, mais certes important, de morts, sans parler des mutilés et des blessés de toutes sortes, depuis le déclenchement des événements.
Qui a fait exactement quoi pendant ces quatre  semaines ? On ne saurait le dire. Le tunisien ordinaire ne peut s'y hasarder sans risque d'erreur par excès ou par défaut. Mais, vous, monsieur le président, de par votre métier même de président et votre statut de tunisien numéro 1, omniscient et omnipotent ou supposé l'être, vous êtes censé le savoir. C'est votre métier de savoir et pas seulement, mais également de faire et de défaire.

Qui ? Pourquoi ?

Qui ?
Le titre l'indique bien. Un tunisien sans histoire(s), tout ce qu'il y a de plus anonyme, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. J'en dirai davantage au fil des jours, si le temps et la force m'en sont donnés ou laissés. Pour l'instant, il importe et suffit de dire que je ne représente personne d'autre que moi-même. Aucune obédience ni appartenance à part celle de l'histoire et de la géographie personnelle qui ne vous demandent pas votre avis et qui font que vous venez à la vie en un lieu et un moment donnés, de sorte que vous vous trouvez pris dans un écheveau de liens qui vous sont donnés et pour lesquels vous n'avez d'autre choix à part celui de les assumer tels quels.
Pourquoi ?
C'est cette même appartenance donnée et non choisie, fruit d'un pur hasard de la nature, qui fournit la réponse à cette question.
Pourquoi maintenant, alors ?
Regardez la date et vous comprendrez. Le reste viendra plus tard. Il se trouve seulement qu'il y avait urgence, du fait même de la combinaison des deux faits singuliers qui forment la réponse aux deux questions précédentes et de quelques autres que j'essaierai d'expliciter... On verra !