Deux informations récentes, la première officieuse qui reste à confirmer, la deuxième tout ce qu'il y a de plus officielle, m'amènent à me poser la question et laissent planer le doute sur la nature du pouvoir "provisoire" qui dirige le pays en ce moment et sur la part de transparence et d'opacité dans son mode de fonctionnement et ses agissements.
Hier, on pouvait lire sur le blog de Nicolas Beaud qui n'est tout de même pas n'importe qui et dont la qualité et les relations incitent à prêter un certain crédit aux informations qu'il rapporte, même si la prudence demeure de rigueur, qu'un certain Kamel Ltaïef conseillerait le premier ministre actuel. Inutile de rappeler qui est monsieur Ltaïef et quel rôle il a joué à une certaine époque dans le régime de Ben Ali (avant l'avènement des Trabelsi comme un clan tout puissant au sein de ce même régime). Ce pays est-il donc condamné à être gouverné par des conseillers plus ou moins visibles, toujours influents et dont l'influence ne dit rien qui vaille, hier, sous Ben Ali, les Rouissi, Mdhaffar, Kallel, Ben Dhia, plus récemment sous monsieur Ghannouchi, un certain Karoui appelé à la rescousse par le même Ben Ali avant de succomber, aujourd'hui sous monsieur Caïed Essebsi un autre homme fort du passé, puissant parmi les puissants, dont on dit qu'il faisait la pluie et le beau temps "au pays du jasmin" avant d'être détrôné par plus fourbe, plus gourmand et plus féroce...?