La question mérite bien d'être posée au vu de ce qui se passe. Le "changement", c'est le mot utilisé par M. Caïed Essebsi dans une déclarations à l'occasion de son récent voyage en Algérie et au Maroc, mon premier, dit-il "depuis le changement". Simple lapsus ? Je crains bien que non ou, si c'est un lapsus, il est bien révélateur de l'état d'esprit non seulement du premier ministre actuel, mais bien celui de tout son gouvernement, voire d'une bonne partie de la classe politique en général, l'opposition "légale", "légaliste", "officielle", classique, appelez là comme le voulez ! Pour s'en convaincre, il suffit de se remémorer les agissements et les déclarations de M. Ahmed Nejib Chebbi qui ne se priva pas de rappeler lui-même qu'il avait accepté l'idée d'un "gouvernement de salut national" la veille du départ de Ben Ali, soit sous Ben Ali même, de sorte que l'on peut extrapoler et le qualifier de gouvernement "de changement" et non de rupture.
Précision
Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.