Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Monday, October 31, 2011

Le mur du çon (Droits d'auteur réservés au Canard Enchaîné)

Doctement franchi plusieurs fois ce soir sur les plateaux de la télévision nationale  par un expert ès démocratie, fondateur du Centre Al-kawakibi pour la transition démocratique, directeur exécutif de la Fondation Arabe pour la Démocratie*, excusez du peu !
1. "Ennadhdha n'a pas obtenu de majorité d'aucune sorte"


2. "Il paraît qu'Ennahdha est en train de tisser une alliance avec le CPR qui a obtenu 30 sièges. 90 + 30 = 120 sièges, ce qui leur donne une majorité relative simple".


Y a-t-il un juriste  dans l'arche de Noé pour remédier à mon ignorance en me redonnant la définition des termes "majorité simple" et "majorité absolue" ?
3. "Si c'est le même bord politique qui détient et le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, alors il n'est plus possible que le premier contrôle le gouvernement

et l'on retombe dans les travers du régime déchu".

Cette dernière déclaration a été répercutée par plusieurs invités.
dont le doyen  de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, professeur en droit public et sciences politiques ! **
Décidément, il faut chercher ailleurs que parmi les juristes ou c'est moi qui suis le dernier des idiots et le roi des ignorants...
 4. Enfin, le mea culpa personnel dûment prononcé (voir la note ci-dessous), dégustons ensemble cetter dernière perle parmi tant d'autres de science politique dont cette soirée a été particulièrement riche."La démocratie des partis, ce n'est pas de constituer un gouvernement lorsqu'on a la mjorité, mais bien d'opter pour une posture et une pensée de minorité." ! Sic. Qui comprend l'arabe verra tout de suite que j'ai fait de mon mieux pour offrir la traduction la plus fidèle possible de ce beau texte.

D'ailleurs, je vous ai choisi le meilleur de cette joute, mais si ces extraits vous ont mis l'eau à la bouche et que vous voulez voir l'intégralité du débat, vous n'avez qu'à cliquer ici.
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* : Très intéressant ce centre, à en juger de la composition de son Conseil des Gouverneurs.
** :    Pan sur le bec ! Cette fois, je me suis planté et il est de mon devoir d'être le premier à le signaler et de m'en excuser auprès de la personne lésée et des lecteurs. Le doyen est innocent de cette lumineuse assertion, d'où la rature (on peut toutefois lui reprocher d'avoir laissé débiter de telles insanités en sa présence sans les corriger comme l'y autorisait son savoir et son statut de spécialiste). A la lumière de cette dernière correction, la phrase qui suit perd toute valeur rhétorique et trouve tout son sens qui est à entendre au premier degré. Désolé ! Comme quoi, on n'est jamais assez prudent et il est tellement facile de se tromper, même pour les plus avertis et les plus humbles.