Cette expression idiomatique anglaise désigne le dilemme parfait. En bon arabe tunisien, on dirait :
كان هزّيتيها تندمي وكان خلّيتيها تندمي
ou encore, pour utiliser un langage plus moderne, peut-être plus citadin :
منّا سخونه ومنّا تحرق
et c'est tout à fait le cas en ce qui concerne les évènements de Lybie et la position à adopter au regard de l'intervention militaire occidentale. Depuis la première évocation de son éventualité, j'ai tout de suite vu le dilemme et je dois avouer que, plusieurs semaines après, maintenant que l'intervention en question n'est plus une simple éventualité/hypothèse/proposition, mais bien une réalité, j'avoue que je ne suis guère plus avancé. Vous me direz que cela n'a pas vraiment d'importance dans la mesure où mon avis qui n'engage que moi comme me le rappelait récemment une consœur blogueuse (à propos de tout autre chose) ne risque d'avoir aucune conséquence d'aucune sorte, aucun impact sur les événements et leurs protagonistes et pas ou très peu d'effet sur l'avis des autres, ceux qui comptent par leur nombre ou par leurs statuts. Et vous aurez raison. D'ailleurs, n'est-ce pas valable pour toutes les questions traitées ici ? Tout ce que je peux penser ou écrire n'a pour mon malheur et pour le bonheur des concernés aucune portée sur le cours des choses et n'a de signifiance que pour moi-même, témoin perdu dans la blogosphère. Mais, à y regarder de plus près, à quelques nuances près, nuances parfois de taille, certes, il en est de même pour une multitude d'autres témoins perdus qui s'expriment ça et là et témoignent, chacun de son côté, sans que personne ne le leur ait demandé. Après tout, pris individuellement, notre poids est, certes, tout à fait insignifiant, mais mis ensemble, nos témoignages, nos avis ont peut-être ne serait-ce qu'un tant soit peu de poids. Comme dans le monde réel, c'est aussi comme cela que se forme ce qu'on appelle "l'opinion publique", du moins on l'espère...