On sait que le thème est l'un des plus actuels et qu'il fait couler beaucoup d'encre et de salive (tous les liquides sont permis hormis le sang et... l'acide) suscitant parfois un débat sensé, souvent échanges d'insultes et dénigrements de toutes sortes. Loin de moi la prétention de me placer au-dessus de la mêlée parce que je suis concerné par ce débat et que j'ai mon propre parti pris. Je me propose seulement d'essayer d'exposer mon point de vue sans verser dans les excès pré-cités que je ne saurais partager quel que soit l'auteur ou la cible.
La question fondamentale se résume, à mon avis, à savoir si l'on doit inscrire dans le texte de la constitution un énoncé qui déclare une religion, en l'occurrence l'islam, religion de l'état (tunisien) ou non. Vue comme ça, la question paraîtrait très simple et elle peut susciter les protestations véhémentes tant de ceux qui prétendent que la réponse est évidente (vous imaginez lesquels) que de ceux qui peuvent aussi bien dire : "Mais ce n'est qu'une pure formalité. Pourquoi en faire tout un plat et réveiller les démons qui dorment ?". Or, il n'en est rien car de cet énoncé bref à l'apparence inoffensive sinon purement symbolique, découlent des conséquences incalculables et des implications bien graves.