La revendication prédominante dans toutes les manifestations qui revient dans tous les discours et tous les manifestes, déjà présente en bonne place pendant le soulèvement qui a provoqué la chute de Ben Ali et qui est devenue pratiquement la seule revendication claire et unanime depuis cette chute, c'est la dissolution du RCD. D'aucuns parmi les observateurs non avertis s'étonnent quand ils ne sont pas carrément indignés face à sa radicalité et à sa virulence. Il n'est pas jusqu'à certains protagonistes indépendants du régime déchu impliqués de près dans la vie publique tunisienne qui la désapprouvent vivement cachant à peine leur indignation. Pourquoi un tel acharnement et une telle véhémence ? Faut-il y voir la marque d'une irrationalité et d'un aveuglement exceptionnels de la part d'un peuple sans aucune culture politique ?
Précision
Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.
Saturday, January 22, 2011
Acquis
Par-delà cette vérité fondamentale énoncée par Aragon selon laquelle, rien n'est (définitivement) acquis à l'homme, il est encore trop tôt pour s'essayer à dresser un bilan, même provisoire, de la révolution tunisienne. Outre le renversement d'un homme dont on ne sait même pas s'il est irréversible (on ne sait jamais !) et quelques promesses beaucoup plus que des faits, du moins pour l'instant, il n'y a pas grand chose à inscrire au tableau des réalisations à ce jour. Et même ce qui semble nous avoir été donné (libération des détenus politiques, liberté d'expression, libéralisation des moyens d'information...) ou promis (élections libres et démocratiques, instauration d'un état de droit...), rien ne nous dit qu'il ne nous sera pas repris dans quelques jours ou quelques mois par ceux qui ont été obligés de nous le concéder ou par d'autres qu'eux parmi les premiers à en bénéficier aujourd'hui. Il suffit de voir comment s'exprime et agit M. Chebbi, hier dans l'opposition brimée et muselée, aujourd'hui (déjà, du moins semble-t-il le croire) au pouvoir !
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