Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Tuesday, October 25, 2011

Message aux perdants : si ça continue, je vais rejoindre Ennahdha !

Je vais commencer par rassurer mon (é)lectorat composé de quelques centaines selon moi,  quelques dizaines selon la police. Je ne risque pas de le faire et je ne pense pas que M. Ghannouchi et ses amis seraient enchantés par une telle recrue s'ils me connaissaient (bien sûr, ils ne me connaissent même pas ; mieux vaut vivre caché pour vivre tout court). Mais, je suis presque tenté, à voir le spectacle lamentable donné par ces messieurs-dames. On a là tous les symptômes bien connus de tout observateur averti des événements footballistiques. Si l'on perd, et bien sûr, on ne fait que perdre, c'est l'arbitre ou le terrain ou le climat ou le public ou les autres ou tous ces facteurs réunis. Si l'on gagne, c'est toujours hautement mérité. Si celui d'en face se plaint, c'est qu'il est mauvais perdant. Si c'est moi, quoi de plus naturel de faire valoir mes droits légitimes ! Si l'autre triche, c'est un salop, un riche à l'argent sale. Si, moi, je triche, c'est de bonne guerre, de l'entregent. Et jamais, au grand jamais, c'est moi le fautif. C'est toujours la faute aux autres. Il y a à peine deux ou trois jours, lorsque Ghannouchi a mis en garde contre la fraude électorale, on a dénoncé à l'unisson le mauvais joueur. Et voilà maintenant  que ceux-là mêmes aujourd'hui crient à la triche ! J'en ai entendu des vertes et des pas mures depuis hier, la palme d'honneur (j'ai failli écrire "la noix") revenant sans conteste à cet éminent universitaire qui déclarait avec un aplomb rarement égalé : "N'allez surtout pas croire que les résultats donnent le droit à n'importe quel parti de gouverner, de devenir le parti au pouvoir !". Ah, bon ! Quels que soient ces résultats ? Quel que soit le score du parti en question ? Pourquoi les avoir faites, alors, ces élections ? Juste pour la beauté du sport ? Pour donner l'exemple au monde entier qui attend le moindre geste de notre part, le moindre trait d'esprit pour nous imiter dès que revenu de son admiration ? Cela aurait valu même si le parti gagnant en question avait été le parti de monsieur J. ? Et, moi, idiot comme je suis, qui ai voté pour ce parti ! Lequel de nous deux est l'idiot de la famille ? Monsieur J. ou moi ? C'est à croire que parmi tout ce beau monde démocrate progressiste moderniste...etc, etc, seul Nejib Chebbi a un zeste de dignité ! 
يُوضَع سِرُّه في أتعَس خَلقُه - يسامحوني النّاس الاُولَى اللِّي ما خَلاّوْ شَيْ مْسَيِّيبْ في التَّصَرُّف باش ما نُقعُدْش نعاود في نَقِّة (كيما قاف المنقاله) خمِيسَه
Dans ce genre de batailles, comme dans le foot, le perdant n'a que deux alternatives : soit prendre son mal en conscience ou plutôt conscience de son mal et cesser un instant de se mirer en se pavanant  يُخزُر لْرُوحُه ويصَلّي عالنِّبي, prendre son courage à deux mains et se dire en pointant le doigt vers sa propre tête (l'anecdote veut que ce soit son corps ; désolé Fernand !) : "Là, là, on dirait qu'il y a quelque chose qui ne va pas, y'a comme un défaut !" soit pointer le doigt accusateur vers le costume ou le tailleur ou les deux et ne pas arrêter de gueuler et pester... jusqu'au prochain 5-0.
A bon entendeur !