Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Monday, January 31, 2011

Incompréhension

L'incompréhension est la mienne face à un phénomène bien curieux que j'observe depuis le départ de monsieur Ben Ali. Il s'agit d'un club composé d'un certain nombre de personnages qui ont en commun le fait d'avoir largement dépassé les 70 ans, voire les 80 ans et d'avoir occupé à un moment ou un autre des postes assez importants, parfois même déterminants, au sein du pouvoir avant d'en être évincés, parfois de manière assez dramatique et même spectaculaire, ou de s'en retirer d'eux-mêmes...
Que ces gens aient le droit comme tout autre tunisien, indépendamment de leur âge présent et de leur condition passée, d'avoir leur propre opinion sur les événements et de l'exprimer. Quoi de plus normal ?
Mais qu'ils occupent (ou qu'on leur fasse occuper) le devant de la scène publique et médiatique et qu'ils nous soient présentés comme une référence incontournable pour juger le passé, décrypter le présent et décider du futur du pays en faisant mine d'oublier leur histoire politique et leur pleine implication dans le régime avec lequel on se propose de rompre aujourd'hui, peut-être pas sous Ben Ali, mais sous Bourguiba qui a amené Ben Ali, et par là le fait qu'ils sont eux aussi responsables de ce qui fût et de ce qui est advenu depuis, c'est ce que je n'admets pas du tout et que j'ai du mal à comprendre.
Monsieur Ben Salah a longtemps été l'homme fort du régime immédiatement après Bourguiba (dans la hiérarchie de l'état, cela s'entend). Monsieur Mestiri a occupé différents postes de responsabilité, celui dont je me souviens le mieux étant celui de ministre de l'intérieur. Monsieur Filali raconte lui-même qu'il était déjà ministre sous le Bey et il a occupé bien des postes depuis, ministériels et autres après que le pays ait accédé à l'indépendance... Alors, de grâce, épargnez-nous les leçons de démocratie et de droiture et ce discours des sages immaculés dont on ne cesse de nous rabâcher les oreilles depuis bientôt deux semaines ! Le pays n'est pas si pauvre que ça en valeurs, en jugeote, en intégrité et en virginité politique.

2 comments:

  1. En effet, qu'ils coulent leur retraite paisiblement avec tout le respect même qui ne leur est pas dû; pour laisser les nouvelles générations affronter les difficultés de leur époque, qu'ils n'ont d'ailleurs pas choisie...

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  2. Et ça n'a pas arrêté depuis. Après ceux pré-cités, on a eu droit à Mansour Moalla, Taher Belkhodja et même Mohamed Sayah. Encore heureux que Mohamed Mzali ne soit plus de ce monde...!

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