Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Friday, February 11, 2011

Courage ! Parlez aux gens !

Entre ceux qui travaillent mais ont des problèmes de toutes sortes de précarité de l'emploi et de rémunération jugée insuffisante et ceux qui n'ont pas de travail du tout et qui veulent du travail, de préférence dans la fonction publique avec toutes les garanties nécessaires... On entend des cris de partout aujourd'hui. Vous me direz que c'est compréhensible. Bien entendu ! C'est légitime ? Certes ! Mais quelles capacités d'absorption la fonction publique a-t-elle ? De quels moyens de paiement l'état dispose-t-il ? Il ne faut pas être grand sorcier ni même économiste pour imaginer que les unes et les autres sont limités. D'autant plus limités que ceux qui revendiquent d'un côté comme de l'autre se comptent par centaines de milliers.
Ceci, moi je le sais ou, du moins je le devine et j'ai beau jeu de le savoir ou de le deviner vu qu'il n'affecte en rien ma vie quotidienne. Le gouvernement est censé le savoir mieux que personne parce que cela fait partie de ses attributions de savoir ce genre de choses.  Pas seulement de les savoir, mais aussi de les expliquer à qui de droit. Encore faut-il qu'il parle aux gens, qu'il leur parle clairement, haut et fort et qu'il y mette toute sa capacité de convaincre pour faire entendre raison à tous ceux qui se plaignent, revendiquent, réclament et qui ont toutes les raisons du monde pour le faire, d'autant qu'ils ne savent pas, eux, ou ne sont pas censés savoir.
Après des décennies de trop de discours gouvernementaux faits d'un tissu de mensonges et de fausses promesses, les gouvernants se sont soudainement tus. C'est à peine s'ils font de brèves et timides apparitions sur tel ou tel plateau de télévision (à moins que ce ne soit pour nous dispenser un discours -fleuve surréaliste tel ce cher chef de la diplomatie) ou de brefs communiqués sibyllins lus sur un ton impersonnel. Pourquoi ne pas aller au devant des protestataires en tous genres, organiser des meetings populaires, de vrais, dispenser des informations chiffrées, étayées, sur l'état du pays, les besoins, les moyens, les limites, les contraintes, indiquer ce qui peut se faire tout de suite ou dans certains délais et ce qui ne le peut pas ni par ce gouvernement ni par aucun autre gouvernement, exposer des priorités, offrir un échéancier..? Le faire dans des rencontres directes, partout dans le pays, par l'intermédiaire des moyens d'informations nationaux. Expliquer aussi qu'il ne s'agit que d'un gouvernement de transition, qui n'est là que pour un mandat limité et dans le temps et dans les taches assignées, qui n'est même pas mandaté par le peuple pour mettre en œuvre des politiques à long terme et qu'il n'a pas le droit de faire des choix stratégiques à la place de celui qui sera appelé par la légitimité des urnes à gouverner demain.
J'imagine que cela ne sera pas facile. Loin de là ! Mais, c'est la seule option raisonnable, viable et crédible en fin de compte. Respecter les citoyens, c'est aussi et peut-être d'abord leur parler, autant que les écouter, leur dire la vérité et leur faire assumer leurs responsabilités de gens libres maîtres de leur destin car il en est des peuples comme des individus. L'âge adulte est certes celui de l'autodétermination, mais celle-ci ne peut s'exercer que sur la double base de la liberté et de la responsabilité. Tous ceux parmi nous qui sont sortis des jours bénis ou honnis de l'enfance où les autres décidaient pour nous, ne le savent que trop bien, souvent à leurs corps défendant.

1 comment:

  1. Parallèlement, l'école publique de république laïque est à (re)construire.
    La pauvreté se partage aussi.

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