Pour tous ceux qui avaient l'ombre d'un doute sur les intentions du "nouveau" gouvernement (qui a, soit dit en passant, déjà perdu une partie de ses membres en moins de 24 heures et n'est plus sûr de garder une autre partie) et sur la sincérité de ces annonces, sans parler des crédules qui n'ont pas hésité à prendre telles intentions et annonces pour de l'argent comptant, il suffit de relever deux petits indices qui en disent long sur la question.
Le chef de ce gouvernement nous a promis de garantir la liberté de s'exprimer et de manifester et la liberté de la presse et des moyens d'information. Or, qu'en est-il le jour d'après ?
Ceux qui ont osé descendre dans la rue pour exprimer leur désaccord avec ce gouvernement et sa composition ont été affrontés à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Quant à l'information, quel meilleur indicateur pour juger de sa qualité et de sa crédibilité que le comportement de la télévision publique ? Eh bien, en un jour marqué par d'importantes manifestations dans la capitale et en province et la démission de plusieurs ministres parmi ceux-là mêmes qui étaient censés garantir le caractère transitoire, multipartite et consensuel du gouvernement (Le Monde, New York Times, The Independent, El País...), quelle est l'information qui fait l'ouverture du journal de 20 heures de la chaîne publique fraîchement rebaptisée "télévision nationale tunisienne" pour marquer la rupture avec le passé récent...? Ne froncez pas les sourcils ! C'est une question digne de figurer au moment décisif de "Qui veut gagner des millions ?"...
Vous n'avez pas trouvé ? Tant pis, on sera obligé de garder les millions (pardon, les lingots d'or) pour plus malin que vous.
C'est le télégramme de solidarité envoyé au président intérimaire par le chef de l'état algérien qui traversait l'espace aérien tunisien en route pour l'Egypte !
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