Précision

Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.

Sunday, February 20, 2011

"Télédon" ! Et quoi encore ?

Ils n'ont décidément rien compris ceux qui veulent remettre à l'ordre du jour la charité organisée en fanfare ! Ils n'ont pas compris ces suppliques répétées à tue tête par les plus démunis du pays : "S'il vous plaît, venez mais ne nous apportez rien ! Nous sommes pauvres, certes, mais nous ne voulons pas de votre pitié et de votre charité. Nous avons peut-être faim, mais c'est notre dignité qui compte le plus pour nous. Nos demandes primordiales sont d'ordre politique. Cessez d'exhiber notre misère !". Ils n'ont pas compris que, bien intentionnées ou mal intentionnées, réelles ou feintes, ces collectes de bienfaisance, personne n'en veut et elles ne sont utiles à personne d'autre à part ceux qui les organisent, qu'elles servent à leur remplir les poches ou à tranquilliser leurs mauvaises consciences.
Promouvoir le développement, le vrai, combler les lacunes et les déficiences, subvenir aux besoins de la collectivité, ce sont les fonctions de l'état qui, normalement, ne fait que gérer les ressources du pays et les (re)distribuer le plus équitablement possible. Si ces ressources s'avèrent à un moment donné insuffisantes au vu des besoins parce qu'on les a trop siphonnées ou que les besoins en question de tout ou partie de cette collectivité ont été trop longtemps négligés en faveur d'autres intérêts d'individus ou de groupes, on peut toujours faire appel à la solidarité nationale, mais que cela soit dans le cadre d'un effort collectif et institutionnalisé qui relève du devoir citoyen et non celui d'une quête humanisante et tapageuse. La seule forme admissible pour un tel effort est celle d'un impôt de solidarité nationale qui ferait contribuer tout un chacun, éventuellement de manière proportionnelle, chacun contribuant à la mesure de son revenu. L'impôt en question ne devrait alors être instauré qu'une fois qu'un programme chiffré aura été établi et rendu public, de manière à ce qu'on sache qu'est-ce qu'on veut faire exactement, pour le compte de qui, combien cela coûtera et quelle est la somme qui manque à l'état sur le montant total. Il faudra ensuite soumettre tout le projet à l'assemblée élue par le peuple qui pourra, alors, l'adopter et charger le gouvernement issu des mêmes élections de le mettre en œuvre tout en prévoyant les mécanismes de contrôle nécessaires pour en assurer le suivi et rendre compte des résultats aux contribuables. Là, la solidarité sera l'affaire de tous les citoyens qui y prendront part en toute connaissance de cause et en plein consentement (moi-même qui ne vis pas en Tunisie et n'y paie pas directement mes impôts, j'irai porter moi-même ma part à la caisse concernée) et les bénéficiaires n'éprouveront aucun mal ni aucune honte à recueillir les fruits de cet effort. Mais, déjà, on l'aura compris, ce n'est pas une tâche pour le gouvernement de transition qui n'a aucune représentativité et ne jouit d'aucune légitimité populaire. Ce gouvernement, il n'a qu'à commencer par récupérer des biens publics spoliés (qui se trouvent en Tunisie et à l'étranger) autre chose que les quelques dizaines de milliers d'euros, de dollars, de dinars et d'autres monnaies et les babioles récupérées à grandes pompes dans un palais de Sidi Bou Saïd !

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