Ennahdha aurait gagné.
Si tel est le cas, il n'y a rien à faire ni à dire. Rien à faire sinon se soumettre à "la volonté du peuple", même s'il n'y a ni volonté ni peuple. On voulait des élections et on les a eues et la participation fut massive et tout le monde ou presque a pu voter en toute liberté. Quoi dire d'autre sinon tant mieux et tant pis ? Tant mieux pour les gagnants et tant pis pour les autres ! Même s'il y a eu manipulations. Même si certains ont été mystifiés ou induits en erreur. Même si d'autres croyaient ou ne pensaient pas. Même si certains ont acheté et d'autres ont vendu... Tant mieux pour les gagnants et tant pis pour les perdants ! Ils n'ont qu'à assumer leur choix ou leur non choix et porter leur croix. La démocratie, c'est aussi cela. Si les lendemains déchantent, si les actes ne suivent pas les paroles ou, pire, les démentent, si les moutons sont égorgés et mangés ou les billets de banque dépensés et qu'il n'y en a pas d'autres, enfin, si les consciences se réveillent et les yeux sont dessillés, tout ce beau monde n'a qu'à se rattraper à l'occasion de la prochaine élection si toutefois il y en a une. Et s'il n'y a pas de prochaines élections du tout, alors encore une fois tant pis ! On peut simplement attendre un autre demi siècle et payer le même tribut payé au cours du demi siècle précédent ou encore bien plus. Quant à ceux que cela n'arrange pas, eh bien, ils n'ont qu'à se révolter à nouveau !
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