Outre la définition du régime politique, du cadre institutionnel, des composantes de l'état et des principes qui doivent régir leur fonctionnement et les rapports des uns avec les autres, une constitution est censée énoncer un certain nombre de fondamentaux, notamment en ce qui concerne les valeurs supérieures à défendre et à promouvoir, les droits à garantir dits droits constitutionnels et les différents ancrages tant historiques que géographiques dont, notamment, la fameuse question de l'identité et celle des liens d'appartenance et d'alliance.
Précision
Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.
Friday, October 7, 2011
Wednesday, October 5, 2011
Ma campagne électorale : deuxième spot
Comme il s'agit de l'élection d'une assemblée constituante, il importe d'abord de parler un peu de la constitution et du régime politique dont j'aimerais doter notre pays. Mais, n'attendez pas de moi que je vous propose un projet de constitution détaillé et complet, d'abord parce que je ne saurais pas le faire (Rappelez-vous ma déclaration liminaire !)et ensuite parce que cela déborderait largement le cadre d'un petit spot électoral de trois lignes... euh, de trois minutes. Il n'est même pas question que je vous esquisse ne serait-ce que les grandes lignes du régime de demain, principalement à cause du caractère limité de mon savoir pour ne pas dire de mon ignorance tout court que je ne saurais nier dans ce domaine, mais également pour une deuxième raison qui n'est pas tout à fait dénuée d'importance et qui n'est surtout pas inventée de toutes pièces juste pour occulter la première.
Tuesday, October 4, 2011
Ma campagne électorale
Non, je ne suis pas candidat à la constituante, quoique, à voir la tête de certains candidats et à lire et à entendre ce qu'ils ont dans le ventre, je n'aurais probablement pas été pire. D'ailleurs, c'est après avoir vu plusieurs spots à la télé où l'on venait présenter des textes mal écrits et/ou mal lus (Pauvre électeur, tunisien moyen au mieux porteur d'une maîtrise du genre made in China, pardon in Tunisia, qui vaut à peine un vrai bac ; je ne parle pas des bacheliers et des autres...) - Attention ! Il n'est pas dit que le scribe et le récitateur ne font qu'un ! - et avoir décidé que j'en avais assez vu et entendu, que je me suis dit, tant qu'à faire, autant se mettre à l'air du temps et offrir mes propres spots. Toutefois, je me contenterai du texte, faute de moyens logistiques pour le mettre en scène.
Premier spot
Citoyens, citoyennes !
(Que les dames m'excusent de ne pas les avoir mises en premier ! C'est une petite concession que je vous demande la permission d'accorder à mon identité arabo-musulmane et peut-être même africaine, mais je ne suis pas sûr pour la partie africaine, la première et la dernière, je vous le promets !)
Permettez-moi de commencer par un avertissement, أوّلها وفقه وعقابها سلامه : j'ai quelques idées que je vais vous exposer, mais je n'ai pas réponse à tout, d'abord parce que je ne sais pas tout, وما أوتيتم من العلم إلاّ قليلا , ensuite parce qu'il y a des choses qui me dépassent de loin et que je ne saurai faire à moi tout seul, sans le concours de beaucoup d'autres individus et groupes, y compris le vôtre. Il y en a même qui ne peuvent simplement pas se faire même avec le concours de tous ces gens réunis, comme par exemple le fait de donner des emplois à un demi million de chômeurs ou plus tout de suite, توّا توّا. Qui vous dit le contraire se paie votre tête. D'ailleurs, si je peux me permettre un petit conseil, pensez bien que celui qui vous promet le plus est à coup sûr celui qui fera le moins ! Si vous ne me croyez pas, vous m'en direz des nouvelles dans un an ou deux.
Mais laissons de côté l'histoire des emplois et le reste et finissons d'abord de définir le cadre général du contrat que je vous propose ! Pour ma part, je ne peux vous donner que ce que je possède et je ne peux parler que de ce que je sais ou crois savoir. Pour tout le reste, je m'en remettrai humblement à d'autres dont vous-mêmes, à leur savoir, leur sagesse et leurs efforts. Cela ne me dispensera pas de l'obligation de vous rendre des comptes, si vous m'accordez votre confiance d'électeurs, mais, alors, ma responsabilité se confinera à la limite de ce que j'aurai avancé.
Si cet arrangement vous convient, alors, on peut aller de l'avant.
Si ce discours vous plaît, retrouvez-moi au prochain spot !Wednesday, September 28, 2011
Réflexions éparses
Elections
Que des élections aient lieu, c'est, certes, une bonne chose en soi. Encore faut-il voir leurs modalités, leur contenu et leur but. Monsieur Ben Ali a organisé plusieurs élections pendant son règne et l'on sait quelle valeur et, surtout, quelle fonction elles avaient. Que de telles élections soient de vraies élections libres et plurielles, c'est déjà mieux, bien mieux même. Mais, attention ! Cela ne suffit guère pour que ces élections constituent à la fois un mécanisme de participation populaire réelle au choix des orientations politiques, économiques et sociales d'avenir et un moyen de contrôle et de sanction. Bien des conditions doivent être réunies pour que les élections jouent un tel rôle dans la vie d'un pays. Elles ont trait tant à la condition des électeurs (d'abord leur condition économique : dans quelle mesure ils sont à l'abri du besoin et, par là, inaccessibles à la corruption et au chantage, ensuite leur condition intellectuelle : quel niveau d'instruction ils ont, quelle culture politique, quelle conscience des enjeux et des implications du processus électoral pour la collectivité ?) qu'à celle des élus (dans quelle mesure ils représentent un véritable courant de pensée porteur d'un programme et d'une vision du monde cohérente qui corresponde aux intérêts et aux attentes d'une tranche plus ou moins importante de la population concernée ?). Bien entendu, la configuration parfaite qui verrait toutes les conditions requises réunies reste un idéal vers lequel on ne peut que tendre pour s'en rapprocher plus ou moins sans jamais l'atteindre. Il n'en serait pas moins utile ou, du moins, indicatif de se poser la question pour savoir la signifiance de la prochaine échéance électorale qui pointe dans moins d'un mois. Où en sommes-nous de cette configuration idéale ? Combien d'élections nous en séparent ? Avons-nous des chances un tant soit peu raisonnables de nous trouver à une distance acceptable de cet idéal dans un avenir prévisible ?
Wednesday, September 7, 2011
Pot pourri
بابل ونابل وحابل وقابل وهابل (ما قلتش قابيل وهابيل) وهات ماك اللاّوي
الزّميلة هذي يرحم والديها جابت لنا حكاية سعد وسعد اللّه، أما ما قالتلناش اش باش يصير في بَركَه بعد الحبس ؛ خلّي عاد من حكاية المْساعيد (جَمع مسعود أو بالأحرى جَمع المتعوس وخايب الرْجا) وطلعاتهم اللّي ما توفاش، الواد هاززنا (أحنا مش هوما) وهوما يقولوا حنّتنا في الأقدام وسعدنا القدّام، غير برك اعملولنا استفتاء... الحاصيلُه المهم هيبة الدّوله في السْما، تي مِشُو في السما (مسلسل يفَكْرٍكْ في مسلسل)، في الـ..... فِمتَلاَّ.
Saturday, August 13, 2011
Je n'ai de leçons à donner à personne
Au fil des jours de mon dernier séjour au pays, j'ai accumulé les scènes et les anecdotes qui devaient alimenter une ou plusieurs chroniques sur ce blog à la rentrée (j'ai même pris des notes), toutes plus dégoutantes, plus choquantes, plus révoltantes les unes que les autres. Je me voyais redoubler de dépit et de rage impuissante de jour en jour. Rien n'allait, rien n'avait vraiment changé, il n'y avait vraiment pas de quoi jubiler et encore moins fanfaronner. J'ai même envisagé dans un élan de dignité nationale de passer au dialectal, le temps de vider mon sac de toutes les pourritures qui s'y étaient entassées, histoire de laver le linge sale en famille et de ne pas l'exposer aux étrangers...
Or, cela fait une bonne dizaine de jours depuis que je suis rentré et je n'ai rien écrit de ce que j'avais prévu de relater/dénoncer. Il est vrai que j'ai été hyper occupé les cinq premiers jours à corriger les épreuves d'un livre à paraître (aucun rapport avec la Tunisie et ce qui s'y est passé). Mais, depuis, j'ai eu tout le loisir de le faire et je n'en fis rien. Aujourd'hui, ma décision est prise après la lecture de ce billet (en arabe dialectal tunisien, même s'il n'y est question d'aucun linge sale) d'une consœur. Je ne dirai rien de tout ce qui m'a déplu, déçu, mis hors de mois, au cours du mois passé chez-moi parmi les miens simplement parce que je ne vaux guère mieux.
Non, rien ne va chez-nous. Rien n'a changé. C'est toujours la même médiocrité, la même mesquinerie, la mêmes incurie, la même méchanceté, la même mentalité, les mêmes esprits tordus, du garçon de café au haut responsable, en passant par le restaurateur, l'hôtelier, l'agent immobilier, le policier, le chef d'escale de la compagnie aérienne ou encore l'employé de la compagnie de téléphonie mobile, y compris le petit opérateur qui vous répond au téléphone et vous dit ne pas avoir de responsable et le responsable lui-même... Car, c'est dans les esprits que tout se passe et non dans les bureaux de vote ou sur les plateaux de télévision. Rien ne va plus (déjà !). Tout n'est que morosité et indifférence entre monsieur Sebsi et les siens qui sont toujours aussi imperturbables, les instances et autres autorités et commissions, toutes grippées, toutes aussi inutiles les unes que les autres, l'évasion couverte de bienveillance de la madame Claude de chez-nous (la vraie, l'originale n'ayant pas autant de mal à se reprocher), la relaxe de Monsieur Sale, l'acquittement du Masrour de Ben Ali, les procès toujours aussi kafkaïens...
Oui, ceux qui sont sortis de leur coquilles hier, ceux qui ont exorcisé leurs peurs, oublié leur peti ego, ceux qui ont manifesté, ceux qui ont risqué, ceux qui ont bravé l'ogre, qui ont aidé, soutenu, secouru, qui ont soudain découvert leur humanité semblent s'être déjà rangé aujourd'hui. Ils ont peut-être oublié cet instant rare de lucidité, de grandeur et de générosité, tant ils ne donnent plus de la voix, ils ne font rien pour arrêter le reflux de la saleté, de la pourriture, de l'abus, de l'hypocrisie, de la débrouille, tous refoulés l'espace de quelques jours ou de quelques semaines.
Certes. Mais, je 'ai le droit de faire aucun reproche à ces gens. Je n'ai surtout pas à leur donner des leçons parce que je n'ai rien fait de bon moi-même. Ni avant ni après. Et je n'ai même pas leurs excuses. Je n'ai pas à expliquer à mon enfant pourquoi il doit aller nu-pieds à son école ou pourquoi il ne peut pas y aller du tout ni à me soucier du prix du café et du paquet de cigarettes ni à me préoccuper de mes fins de moi qui commencent le cinquième jour de ce même mois ni encore d'être عقوبة ربّي, un ignorant bernable et manipulable à volonté. Non, je n'ai aucune de ces excuses. Pourtant, je n'ai rien fait qui vaille d'être brandi. Aucun acte de bravoure, aucun élan de générosité dont je puisse me prévaloir, que je puisse un jour raconter à mes petits-enfants. Quand je suis rentré, je n'ai fait que voir et revoir famille et amis. Je n'ai pas consacré un seul jour à la vie publique. C'est à peine si j'ai regardé les infos à la télé de temps en temps, une fois par semaine. Depuis le 13 janvier, depuis toujours, je n'ai rien fait d'autre qu'écrire avec plus ou moins d'assiduité, plus ou moins de pertinence, plus ou moins de véhémence dans ce cahier virtuel qui n'intéresse personne, des textes que même ma fille adolescente qui a fait le gros de sa scolarité dans des écoles françaises déclare incompréhensibles. Et aujourd'hui, à peine sept mois plus tard, alors que je n'ai rien fait d'autre et que cet acte, écrire dans un blog, surtout comme mon écriture et mon blog à moi, est ce qui illustre le mieux l'expression "masturbation intellectuelle", je suis déjà las d'écrire (d'où la référence à ce beau texte de Wallada).
Alors, autant se taire. Cela a au moins le mérite de la dignité, ou, à défaut, celui de la décence et, comme le dit un ami qui visite ce blog de temps en temps, seul le silence est.
Thursday, July 7, 2011
Demain je rentre
Ce n'est pas à proprement parler l'antithèse du mouvement illustré par le film tunisien sur l'émigration clandestine dans la mesure où il ne s'agit ni d'un retour illégal ni de faire tout ce qui est humainement possible pour que ce retour soit définitif. Il ne s'agit ici que d'un retour au pays tout à fait provisoire et nullement clandestin (il est même annoncé en grandes pompes), le premier depuis novembre 2010. C'est l'heure des "vacances" au sens que donne tout bon tunisien à ce terme car, c'est connu, le tunisien ne prend un congé que pour travailler. Il ne travaille jamais mieux que lorsqu'il est en congé parce que, là, ce n'est pas pour l'état, la compagnie ou le patron qu'il travaille, mais pour son propre compte. Ainsi prend on congé, qui pour réaliser une avance décisive dans le chantier de construction de la maison de ses rêves, qui pour bien préparer un mariage, qui pour aller cueillir les olives, les amendes ou les dattes du lopin de terre légué par les ancêtres...
Pour le fonctionnaire international expatrié que je suis, aucun de ces projets n'est d'actualité (le mariage est consommé depuis belle lurette même si jamais bien digéré, les ancêtres dans leur extrême sagesse m'ont épargné toute corvée agraire ; quant à la maison, c'est ma propre sagesse qui m'a inspiré de ne pas la construire moi-même brique par brique). Inévitables, cependant, le tour de la famille et des connaissances, les visites de complaisance, les félicitations aux nouveaux mariés, aux nouveaux parents et aux nouveaux bacheliers, les dîners à n'en plus finir. Bref, rien de quoi écrire un poème. Mais, c'est le premier séjour en Tunisie sans Ben Ali, d'où cet écheveau de sentiments contradictoires où la curiosité se mêle à l'espoir (très infime, je dois dire), à l'appréhension, à l'impatience. Jusqu'ici, j'ai suivi la récente évolution de mon pays et des miens à travers les media, la blogosphère et quelques bribes d'échos rapportés par les quelques compatriotes de l'intérieur ou expatriés comme moi avec qui j'ai pu en parler. Un ami de retour d'un récent voyage à qui je demandais ses impressions m'a répondu : "Tu sais, on sent que ça a changé." et lorsque je lui ai demandé : "En bien ou en mal ?", il a répliqué : "Les deux."
Pour le fonctionnaire international expatrié que je suis, aucun de ces projets n'est d'actualité (le mariage est consommé depuis belle lurette même si jamais bien digéré, les ancêtres dans leur extrême sagesse m'ont épargné toute corvée agraire ; quant à la maison, c'est ma propre sagesse qui m'a inspiré de ne pas la construire moi-même brique par brique). Inévitables, cependant, le tour de la famille et des connaissances, les visites de complaisance, les félicitations aux nouveaux mariés, aux nouveaux parents et aux nouveaux bacheliers, les dîners à n'en plus finir. Bref, rien de quoi écrire un poème. Mais, c'est le premier séjour en Tunisie sans Ben Ali, d'où cet écheveau de sentiments contradictoires où la curiosité se mêle à l'espoir (très infime, je dois dire), à l'appréhension, à l'impatience. Jusqu'ici, j'ai suivi la récente évolution de mon pays et des miens à travers les media, la blogosphère et quelques bribes d'échos rapportés par les quelques compatriotes de l'intérieur ou expatriés comme moi avec qui j'ai pu en parler. Un ami de retour d'un récent voyage à qui je demandais ses impressions m'a répondu : "Tu sais, on sent que ça a changé." et lorsque je lui ai demandé : "En bien ou en mal ?", il a répliqué : "Les deux."
Faut-il s'attendre à tout ? Je le suppose. Un nouveau souffle de liberté ? C'est sûr. Quelques signes de désordre ? C'est probable. Un peu plus d'insécurité que d'habitude ? J'espère bien que non. Les prémices fussent-elles des plus timides, d'une mentalité nouvelle qui promette un tant soit peu un dépassement possible des tares du passé ? Je l'espère de tout cœur. Un comité d'accueil de la police politique qui me demanderait des comptes sur tout ce que j'ai pu écrire dans ces colonnes au cours des cinq mois passés ? Je ne le pense pas car je ne suis qu'un autre illustre inconnu et personne ou presque ne lit ces élucubrations, à part quelques dizaines de mes semblables, probablement toujours les mêmes. Qui cela peut-il intéresser et, encore moins, effaroucher ? Non, impossible. Mais, au fait, il n'y a plus de police politique. Monsieur Rajhi l'a bien dissoute avant de partir et, malgré toutes les horreurs qu'il a pu raconter par la suite, il n'a quand même pas été jusqu'à affirmer qu'il ne s'agissait là que d'un bobard. Alors ?!
Sunday, July 3, 2011
A propos de l'épisode de l'AfricArt
Monsieur S. Ben Mhenni en parle dans un récent article où il appelle à analyser l'événement "avec beaucoup de calme, mais aussi avec beaucoup de lucidité". Mais s'il fait bien de poser une série de questions sur l'identité des agresseurs , "qui les organise (...), qui les mobilise", s'ils représentent "vraiment juste une toute petite minorité", sur la raison de la réaction timide et surtout tardive de la police et sur ce que les organisateurs de la projection auraient pu ou dû faire pour se protéger, il n'offre pas de réponses à ces questions tout à fait pertinentes et se contente de quelques exhortation à la vigilance, à la solidarité et à la résistance.
Or, je pense qu'il est, au moins, tout aussi important de rechercher les réponses. N'ayant moi-même pas pris part ni même assisté aux faits et ne disposant d'aucune information aussi bien sur le film et son contenu que sur son auteure, je vais tenter d'ébaucher des débuts de réponses qui restent cependant forcément provisoires et incomplets et, en tout cas, génériques.
Or, je pense qu'il est, au moins, tout aussi important de rechercher les réponses. N'ayant moi-même pas pris part ni même assisté aux faits et ne disposant d'aucune information aussi bien sur le film et son contenu que sur son auteure, je vais tenter d'ébaucher des débuts de réponses qui restent cependant forcément provisoires et incomplets et, en tout cas, génériques.
Sunday, June 19, 2011
De la pertinence d'un pacte national
Vous l'aurez compris, ce qui m'a amené à poster cet article, c'est le débat qui occupe la scène politique depuis un certain temps et qui ne finit pas de rebondir, le projet prenant tour à tour différentes appellations, d'où le choix de me contenter d'utiliser le terme générique de "pacte" ou de "charte", les dénominations, loin d'être le seul aspect singulier de "la révolution tunisienne", étant peut-être même la marque par excellence de la singularité de cette "révolution" et, vous m'en excuserez, ce n'est là qu'une raison de plus pour moi de ne pas être capable de reproduire ces différents noms (parfois à coucher dehors) et de ne pas m'en émouvoir outre mesure.
Wednesday, June 15, 2011
Scandaleux
Il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que je viens de voir, tout à fait par hasard, faut-il le dire ? On savait que, comme dans des domaines-clés tels que l'économique ou le social, où la révolution au sens de transformation radicale n'est certainement pas à l'ordre du jour, il ne fallait pas s'attendre à des bouleversements remarquables dans celui de l'information. Bien sûr, ce secteur, comme tous les autres a pu, le temps de quelques jours ou de quelques semaines, connaitre de petits soubresauts, des hésitations voire même quelques velléités même timides de changement. Bien sûr, le festin des charognards à qui l'on a jeté en pâture toute une fournée de cadavres de requins pour offrir du spectacle à la plèbe et mieux protéger tous les autres requins bien en vie et bien portants et ceux qui ont à peine commencé à changer leurs dents de lait continue de battre son plein et il est loin d'être fini.
Wednesday, June 8, 2011
Le meilleur et le pire
Non, il ne s'agit pas de mariage, même si je m'empresse d'ajouter que je me méfie de toutes les associations que l'on vous demande de ne jamais défaire en présence de ces deux extrêmes (le mariage compris) comme on se méfie de la peste. Le meilleur et le prie dont je veux parler ici, ce sont ceux que vous procure le fait d'être associé à d'autres humains ou supposés tels dans l'appartenance à un même groupe ou à une même communauté, en l'occurrence, à un même pays.
Saturday, May 28, 2011
Un bon exemple de politique politicienne : le débat sur le report ou le maintien de la date des élections
Depuis une bonne semaine, depuis que la haute commission électorale, sitôt constituée, s'est résolument prononcée en faveur du report au 16 octobre des élections de la constituante initialement prévues pour le 24 juillet, plus aucun autre sujet n'occupe la scène politique et médiatique entre ceux qui avaient tant souhaité ce report jusqu'au dépit et au désespoir et qui voient aujourd'hui leur vœu miraculeusement exaucé et ceux qui ont toujours souhaité y aller au plus vite pour une raison ou une autre, les uns dénonçant une volonté de hold up de la part de ceux qui s'acharnent à vouloir maintenir à tout prix une date à laquelle personne d'autre qu'eux ne sera prêt, les autres criant à la trahison et au dévoiement de la révolution. Or, à y regarder de plus près, les deux camps ont tort et raison à la fois et ce qui gêne dans ce débat, c'est que le vrai s'y trouve mêlé au faux chez les uns comme chez les autres, le discours de surface ne renvoyant souvent, au fond, qu'à des calculs politiciens et à des intérêts électoralistes. Jugez-en vous-mêmes !
Monday, May 23, 2011
Sunday, May 22, 2011
Monsieur !
Qu'est-ce que je disais ?
Dans mon tout dernier article posté avant hier, j'écrivais :
Enfin, le risque ultime serait de formaliser et d'officialiser une situation censée être provisoire dans ses structures et ses modalités de sorte que le gouvernement en place cesse d'être provisoire ou de transition et que la prochaine échéance électorale soit renvoyée aux calendes grecques sous couvert de la "gravité des circonstances"...
La suite est connue de tous depuis quelques minutes. Je n'irai pas jusqu'à dire que le petit paragraphe cité plus haut aura été prophétique, pas encore en tout cas, mais, pour l'instant, on peut dire au moins que cela commence plutôt mal car quelles sont ces circonstances toutes nouvelles qui n'étaient pas connues jusqu'à il y a à peine deux ou trois jours lorsque le premier ministre déclarait aux médias français que le gouvernement avait la ferme volonté d'organiser l'élection de l'assemblée constituante à la date prévue et qui sont intervenues depuis pour infléchir cette volonté ? Monsieur Caïed Essebsi pourra toujours rétorquer qu'il avait aussi indiqué qu'une commission chargée de l'organisation de l'élection avait été créée et que c'était cette commission-là qui en avait désormais la responsabilité. Ladite commission, de son côté, en annonçant la nouvelle, s'est empressée de préciser qu'il ne s'agissait là "que d'une proposition" de sa part. Donc, du moins en théorie, le gouvernement, s'il le désire et si sa volonté est bien celle qu'avait professé son chef, peut toujours rejeter poliment la proposition en question et maintenir les élections à la date initialement annoncée...
Wait and see!
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