Elles sont de plusieurs ordres, autant que je puisse constater, et elles visent toutes le même objectif, à savoir affaiblir l'opposition manifestement tenace et suffisamment conséquente au "gouvernement d'union nationale" et la décridibiliser en même temps. En d'autres termes, on cherche à en réduire l'ampleur et l'envergure autant que faire se peut et on essaye d'enlever aux têtus tout crédit. On pourrait me répondre que c'est de bonne guerre et qu'il s'agit là de deux tactiques courantes vieilles comme le monde en politique. Certes. Encore faut-il être prêt à admettre cette acception machiavélique de la politique. Mais, quand bien même telle approche serait concevable en temps normal, elle ne peut nullement l'être quand on parle d'une période charnière telle que "la transition" actuelle et d'un gouvernement "d'unité nationale", voire de salut public.
Précision
Ce que que vous lisez ici, ce sont mes impressions, parfois à chaud, basées sur ma connaissance de l'histoire du pays, de sa situation présente et sur ma culture générale, toutes étant forcément limitées et, en tout cas, relatives. Ces réflexions n'engagent que ma personne, ne représentent aucun parti ou groupe organisé et ne se rapportent à aucun projet politique établi. Ce sont les simples réflexions d'un citoyen intéressé au devenir de son pays et concerné par le sort de son peuple qui voudrait apporter quelque chose à l'un et à l'autre, mais qui n'a rien d'autre à offrir à part ces cogitations.
Wednesday, January 26, 2011
Tuesday, January 25, 2011
Danger !
Bien que je fus comme je l'annonçais hier pris par un travail urgent qui accapare désormais tout mon temps disponible, il s'est produit aujourd'hui un événement exceptionnel qui ne pouvait me laisser indifférent, de sorte que je me suis efforcé de voler quelques instants pour venir livrer mes sentiments.
Sunday, January 23, 2011
Absence
Certaines obligations vont me contraindre à délaisser ce blog pour quelques temps, de sorte que je ne pourrai rien écrire durant les prochains jours, dans la mesure où j'aurai besoin de tout mon temps libre pour la tâche qui m'occupe afin de pouvoir honorer mes engagements. J'espère seulement que si elles ne vont pas pour le mieux dans cette période délicate, les choses n'empireront pas et, si possible, continueront d'évoluer dans un sens favorable aux aspirations des gens.
De toutes façons, moi et mes semblables, on ne peut qu'espérer.
En revanche, je promets de reprendre ses chroniques pour continuer d'apporter mon témoignage dès que j'en aurai la possibilité.
Saturday, January 22, 2011
Parti ?
La revendication prédominante dans toutes les manifestations qui revient dans tous les discours et tous les manifestes, déjà présente en bonne place pendant le soulèvement qui a provoqué la chute de Ben Ali et qui est devenue pratiquement la seule revendication claire et unanime depuis cette chute, c'est la dissolution du RCD. D'aucuns parmi les observateurs non avertis s'étonnent quand ils ne sont pas carrément indignés face à sa radicalité et à sa virulence. Il n'est pas jusqu'à certains protagonistes indépendants du régime déchu impliqués de près dans la vie publique tunisienne qui la désapprouvent vivement cachant à peine leur indignation. Pourquoi un tel acharnement et une telle véhémence ? Faut-il y voir la marque d'une irrationalité et d'un aveuglement exceptionnels de la part d'un peuple sans aucune culture politique ?
Acquis
Par-delà cette vérité fondamentale énoncée par Aragon selon laquelle, rien n'est (définitivement) acquis à l'homme, il est encore trop tôt pour s'essayer à dresser un bilan, même provisoire, de la révolution tunisienne. Outre le renversement d'un homme dont on ne sait même pas s'il est irréversible (on ne sait jamais !) et quelques promesses beaucoup plus que des faits, du moins pour l'instant, il n'y a pas grand chose à inscrire au tableau des réalisations à ce jour. Et même ce qui semble nous avoir été donné (libération des détenus politiques, liberté d'expression, libéralisation des moyens d'information...) ou promis (élections libres et démocratiques, instauration d'un état de droit...), rien ne nous dit qu'il ne nous sera pas repris dans quelques jours ou quelques mois par ceux qui ont été obligés de nous le concéder ou par d'autres qu'eux parmi les premiers à en bénéficier aujourd'hui. Il suffit de voir comment s'exprime et agit M. Chebbi, hier dans l'opposition brimée et muselée, aujourd'hui (déjà, du moins semble-t-il le croire) au pouvoir !
Friday, January 21, 2011
Fortune
Selon des sources des plus sérieuses citées par le journal Le Monde (Lire l'article)*
et bien que ses sources reconnaissent la difficulté de fournir des estimations précises en la matière, la fortune amassée par monsieur Ben Ali et les membres de son clan s'élèverait à une valeur totale de l'ordre de 5 à 10 milliards de dollars. Pour avoir une idée de l'ampleur de cette fortune, cherchant à rassurer les milieux économiques et financiers internationaux sur la solvabilité du pays, la Banque Centrale de Tunisie vient de déclarer que ses réserves en devises s'élèvent à 9 milliards de dollars, de sorte qu'elle n'aura pas de mal à couvrir les besoins en importations pour les mois à venir ni à assurer le remboursement de ses dettes aux échéances prévues. En d'autres termes, les Ben Ali-Trabelsi ont subtilisé l'équivalent de sa richesse liquide présente !
et bien que ses sources reconnaissent la difficulté de fournir des estimations précises en la matière, la fortune amassée par monsieur Ben Ali et les membres de son clan s'élèverait à une valeur totale de l'ordre de 5 à 10 milliards de dollars. Pour avoir une idée de l'ampleur de cette fortune, cherchant à rassurer les milieux économiques et financiers internationaux sur la solvabilité du pays, la Banque Centrale de Tunisie vient de déclarer que ses réserves en devises s'élèvent à 9 milliards de dollars, de sorte qu'elle n'aura pas de mal à couvrir les besoins en importations pour les mois à venir ni à assurer le remboursement de ses dettes aux échéances prévues. En d'autres termes, les Ben Ali-Trabelsi ont subtilisé l'équivalent de sa richesse liquide présente !
Thursday, January 20, 2011
En différé
Ce terme bien connu des amateurs de retransmissions d'événements sportifs à la télévision est ce qu'il y a de mieux indiqué pour décrire le mode de fonctionnement du premier gouvernement tunisien après le départ de monsieur Ben Ali.
Jugez-en par vous-mêmes !
Wednesday, January 19, 2011
Unité nationale
Ressassée à volonté, mêlée à toutes les sauces, galvaudée à souhait, cette expression qu'on a choisie pour qualifier le gouvernement de transition renvoie à l'une de ces notions-leurres qui servent de bel emballage à toutes les illusions et ouvrent la voie à tous les abus. A la limite, tout mot, tout terme peut être manipulé ou dévoyé pour peu qu'on ne prenne pas la précaution de le définir pour les besoins du contexte spécifique où il est utilisé, même lorsqu'il existe une définition connue et généralement admise dans les dictionnaires ou les lexiques spécialisés. Mais, cette nécessité devient impérative, voire salutaire, dans le cas des termes forgés dans des contextes fortement marqués par des considérations idéologiques et dont, le plus souvent, aucun dictionnaire commun de la langue ni lexique ne risque de vous fournir une définition qui puisse servir de clé de déchiffrage ou de base pour une acception consensuelle.
Pan sur le bec !
Le mien, bien entendu et que les gens du Canard Enchaîné me passent ce petit plagiat !
Je dois, en effet, de plates excuses à la télévision tunisienne. Il semblerait que j'aie émis un jugement trop hâtif en mentionnant tout à l'heure l'ouverture du journal de 20 heures par la nouvelle du télégramme de M. Bouteflika. Depuis, j'ai dû me retrancher derrière mon ordinateur pour écrire la chronique suivante aux trois quarts avant de me voir contraint de la reprendre à zéro suite à un de ces coups bas de Windows et des différents programmes qui l'animent. Bref, j'ai dû y passer la soirée avant de voir enfin mon dernier texte apparaître à l'écran sain et sauf, dûment enregistré.
Passant dans le salon où ma femme avait gardé le téléviseur allumée et branchée sur notre chaîne nationale, je n'en crus pas mes oreilles. Un reportage "à chaud" dans les rues de Sidi Bouzid et d'autres villes de province où l'on voyait des tunisiens du bon peuple manifester, scandant des slogans hautement politisés. On eut même droit à des commentaires de citoyens qui s'exprimaient sur le compte du RCD, du gouvernement contesté, des déclarations infâmes du ministre de l'intérieur et jusque sur le rôle ambiguë des moyens d'information (entendez, entre autres, la télévision !). Suivait ensuite un débat avec la participation de journalistes activistes et de militants syndicalistes de bases qui tenaient un discours radical à faire pâlir d'envie Hamma Hammami !
Bref, j'ai mal jugé notre chère chaîne publique. Voilà ce qui arrive quand on a des idées préconçues et qu'on a déjà condamné le prévenu avant de le juger. Cela m'apprendra à prendre un peu de recul avant d'écrire n'importe quoi. Il est vrai que tout à l'heure je parlais du journal de 20 heures et que presque cinq heures s'étaient écoulées depuis...
Quoi ? Je ne vous l'ai pas dit ?
J'en suis navré. Oui, ce merveilleux programme passe à 0h.45.
Aveuglement
Ce soir, je penche à croire que c’est là la chose la mieux partagée au sein de la classe politique tunisienne, tous bords confondus.
Je savais déjà que c’était ce qui caractérisait le mieux nos gouvernants successifs jusqu’au dernier en date qui, avec un minimum de discernement, aurait sans doute sauvé sa tête et son régime. Il aurait suffi qu’il lâche un peu de leste en accordant quelques concessions sur les libertés fondamentales, la formation et l’activité des petits partis politiques dont le nombre des militants parfois dépasse à peine celui des membres de leurs organes de direction, se contentant de victoires électorales à hauteur de 60 à 65 – allons, ne soyons pas radins et disons 70 pour cent, se passant et privant ses proches de la manne du gangstérisme d’état, pour qu’il garde les rênes du pouvoir solidement entre les mains tout en jouissant de la légitimité populaire, de l’approbation et même du respect de "la communauté internationale", par ailleurs facile à contenter. Malheureusement pour lui et heureusement pour le pays et le peuple, un excès de cupidité ou de confiance ou peut-être les deux à la fois l’ont empêché de le comprendre.
Tuesday, January 18, 2011
Indices
Pour tous ceux qui avaient l'ombre d'un doute sur les intentions du "nouveau" gouvernement (qui a, soit dit en passant, déjà perdu une partie de ses membres en moins de 24 heures et n'est plus sûr de garder une autre partie) et sur la sincérité de ces annonces, sans parler des crédules qui n'ont pas hésité à prendre telles intentions et annonces pour de l'argent comptant, il suffit de relever deux petits indices qui en disent long sur la question.
Monday, January 17, 2011
Opposants
Avec le travail de laminage et de répression systématiques exercé pendant les cinquante dernières années par le régime de monsieur Bourguiba puis par celui de monsieur Ben Ali, on ne pouvait espérer voir la Tunisie disposer d'une opposition organisée, structurée et représentative digne de ce nom.
Amis, ennemis ?
D'amis, le peuple insurgé ne peut en avoir que parmi ses semblables, c'est à dire les autres peuples déjà libérés (en existe-t-il qui le soient totalement ?) ou ceux encore assujettis qui continuent de manger leur pain noir. Autrement, il n'a que des ennemis tout autour qui, au mieux, ne lui feront pas de cadeaux.
Retour à la normale !
Ce n'est pas à la vie du pays que le titre fait allusion, mais à ma propre vie d'expatrié qui vit dans un pays et travaille dans une organisation qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe en Tunisie. Après, quatre jours d'inactivité entièrement consacrés à suivre le cours de ces événements et à venir consigner ici mes impressions, mes inquiétudes et mes interrogations, je n'avais d'autre choix que celui de retourner à mes obligations quotidiennes et me déconnecter de ce qui se passe au pays en dehors de quelques brefs instants volés, de temps en temps, pour aller aux nouvelles, de sorte que je n'ai pas pu suivre "en temps réel" tout ce qui s'est dit ou fait.
Monument
Un artiste zélé a proposé hier sur les antennes de la télévision d'ériger un monument à la mémoire de Mohamed Bouazizi pour l'immortaliser. Comme si au regretté Bouazizi, là où il est, il lui importait qu'on lui élevât une statue !
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